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Depuis que la frontière s'est imposée, et plus encore depuis qu'elle a été renforcée, les Mingrèles vivent à cheval sur deux territoires qui se regardent en chien de faïence. Du côté géorgien, Zougdidi accueille désormais des milliers de réfugiés, parfois installés pour de bon, parfois toujours parqués dans des centres pour réfugiés dans des conditions précaires. 

 

Il y a ceux qui se sont battus avec l'armée géorgienne, et pour qui il est impensable de remettre les pieds en Abkhazie sans risquer la prison, puisqu'ils sont considérés par le régime abkhaze comme des ennemis. Il y a ceux qui ont fui l'Abkhazie durant la guerre, et pour qui le retour est également impossible en raison des traumatismes qu'ils ont subi – et souvent parce que leurs maisons sont désormais habitées par des Abkhazes, lorsqu'elles n'ont pas été tout simplement détruites durant le conflit.

 

Pour eux, la frontière est désormais un mur, une longue cicatrice qui coule le long de la rivière Ingouri, malgré les passages et les postes-frontières.

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L'exil

L'impossible retour

Les autorités abkhazes ont été claires  : pour pouvoir voyager librement à l'extérieur de la république, il faut se procurer un passeport, ce qui peut paraître normal pour un Etat qui entend bien fonctionner comme n'importe quel territoire souverain, avec ses lois, son administration et sa législation.

 

Mais pour les Mingrèles qui habitent aux confins de l'Abkhazie, et qui sont souvent traités comme des citoyens de second ordre, quand ce ne sont pas des ennemis de l'intérieur, ce n'est pas si simple. Difficile en effet d'accepter de prendre la nationalité d'un pays dont on a parfois combattu le régime, sans compter les exactions nombreuses qui ont eu lieu de part et d'autre entre Abkhazes et Mingrèles. Et parfois, les autorités abkhazes compliquent la tâche des Mingrèles qui souhaitent obtenir le précieux sésame en interrompant l'attribution de passeport pour une durée indéterminée...

 

Pourtant, à Gali, qui compte 95% de Mingrèles, nombreux sont ceux qui détiennent ce passeport, et peuvent ainsi voyager librement. Ce sont eux qui empruntent, parfois plusieurs fois par semaine, le pont sur l'Ingouri, pour rendre visite à la famille vivant du côté géorgien, pour aller se faire soigner ou étudier à Tbilissi, ou tout simplement pour faire des emplettes à Zougdidi, là où les produits sont nettement moins chers...

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La passagère

Le pont sur la frontière

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Depuis la guerre entre la Géorgie et l'Abkhazie (1992-1993), et plus encore depuis la reconnaissance de «  l'indépendance  » de l'Abkhazie par la Russie en 2008, les Mingrèles sont séparés en deux. Ce peuple d'origine géorgienne vit de part et d'autre de la rivière Ingouri, qui fait désormais office de frontière entre la petite république séparatiste d'Abkhazie, soutenue par Moscou qui y maintient des gardes-frontières et des soldats, et la Géorgie, qui revendique toujours sa souveraineté sur ce territoire. 

 

Alors qu'il était autrefois facile de traverser le pont qui enjambe la rivière, quitte à glisser quelques billets dans la poche des soldats abkhazes peu regardants, il est désormais difficile de tromper les officiels russes, qui ont mis en place de véritables postes-frontières le long de la rivière. 

 

A Zougdidi, grande ville du coté géorgien, de nombreux réfugiés Mingrèles d'Abkhazie se sont installés et ne rentreront jamais «  de l'autre côté  ». D'autres, cependant, vivent encore en Abkhazie, surtout dans la ville de Gali, et font des aller-retour pour rendre visite à la famille ou se procurer des biens nettement moins chers du côté géorgien de la «  Mingrélie  ».

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